Au temps de la dynastie Xizhou (environ 1046-771 av JC), les enfants d’âge scolaire, principalement les fils des nobles, devaient apprendre six matières, appelées « les six arts » : rituels et règles de comportement, musique, tir à l'arc, direction de chars et de chevaux, lecture et écriture, mathématiques.

Depuis des milliers d’années en Chine, l'écrit constitue la base de l'éducation traditionnelle. Cet apprentissage modèle le corps et l'esprit de l'enfant chinois dès son plus jeune âge, mettant l’accent sur la maîtrise de soi, la coordination des deux cerveaux, l’art de vivre (ou slow culture), l’attachement à la tradition.

Mais le régime communiste (1949) puis la révolution culturelle en Chine (entre 1966 et 1976) ont fortement influencé la génération de mes parents. Toute pratique faisant référence à la tradition était considérée comme obstacle à la modernisation du pays et systématiquement rejetée. Aujourd’hui les jeunes générations tentent de renouer ce lien à leur racine, dans tous les sens du terme, notamment dans le domaine de l’écriture.